Situées à proximité du sanctuaire antique de la Rigale (connu depuis le XIXème grâce à sa cella semblable à la tour de Vésone), ces opérations ont mis en évidence une fréquentation très importante dès la fin du second Age du Fer, notamment pour les périodes gauloises (entre le IIème siècle et le Ier av. J.-C.) et le Haut-Empire (Ier -IIème siècle). Une voie de 5 m de large, orientée Nord-Sud, empierrée en petites dalles calcaires, pourrait être l’accès principal au sanctuaire, situé dans son prolongement. Un petit bâtiment rectangulaire, aux murs chaînés en croix (pratique inédite dans l’architecture gallo-romaine), borde la voie ; il s’agissait peut-être d’un petit temple (surélévation du sol par rapport à l’extérieur, division médiane pouvant marquer la distinction naos – pronaos…). Un second bâtiment était composé de petites pièces carrées disposées en enfilade et décorées d’enduits peints ou d’un placage (marbre ?). Le sol de l’une d’entre-elles était résistant à l’eau et était équipé d’une bonde pour l’évacuer. On peut penser qu’il s’agissait de chapelles consacrées à des divinités associées, de salles de service ou d’accommodations pour les pèlerins. Deux puits ont livré de nombreuses cruches parfois graffitées (contenance, propriétaire…), voire perforées, recouvertes par un comblement contenant une épaisse couche d’ossements animaux (notamment 5 ou 6 crânes de corvidés). Leur utilisation est sans doute à rattacher à la vocation culturelle de l’ensemble architectural.