Repéré en prospection, les sites de Siorac-de-Ribérac sont exceptionnels car ils permettent d’identifier l’un des deux ateliers de potiers qui alimentaient Vesunna en céramiques communes (type Périgueux 2). Les principales productions de ces ateliers sont la vaisselle commune, de petites amphores, et, majoritairement, des mortiers (un ustensile de cuisine servant à broyer les aliments). Ces derniers sont estampillés, preuve d’un statut spécifique, que l’on retrouve au niveau de la diffusion de ces productions : si celle de la vaisselle et des amphores est essentiellement locale, les mortiers sont exportés jusqu’à la côte Atlantique (un grand nombre se retrouve à Bordeaux). A Chaurieux, de la fin du Ier siècle jusqu’au IVème siècle, les fours ont évolué pour passer d’une forme circulaire à une forme plus allongée avec chambre de chauffe piriforme. Entretenus et remis en état, certains sont pourtant parfois abandonnés et servent alors de dépotoirs aux suivants. A Moulin-blanc, les fours sont datables du IIIème siècle (petite chambre de chauffe rectangulaire, construction en fragments de tegulae…). L’étude des charbons prélevés dans le cendrier (zone de curage à la sortie du four) a montré l’utilisation majoritaire du chêne, couplé à un peu de frêne. A noter que ce site se distingue par la production de vases à collerette, de cruches et d’amphorettes.